Actionnariat salarié : un atout majeur pour nos PME
Une des réponses au défi de la transmission des PME françaises réside dans l'actionnariat salarié

Et ce pour plusieurs raisons :
- Près d'un quart des dirigeants de PME et d'ETI familiale ont aujourd'hui plus de 60 ans et une ETI sur deux va être transmise dans les sept prochaines années,
- Le coût de la transmission incite trop souvent les dirigeants à vendre, parfois auprès d'acquéreurs étrangers, malgré le souhait de maintenir l'entreprise sur son territoire,
- Dans la perspective d'une transmission, de nombreuses entreprises s'enlisent dans un cycle de dévitalisation qui se traduit par un sous-investissement, une perte de valeur qui peut naturellement la conduire à disparaitre,
Devant la crise que la relation au travail connait, notamment dans les jeunes générations, la réconciliation des valeurs travail et capital parait opportune et participe d’un cercle vertueux. Il s’agit d’un formidable outil pour motiver les collaborateurs et préparer sa succession.
Nous savons que de nombreux dirigeants d'entreprises sont réticents à l’idée d’ouvrir leur capital, puisque seules 4 % des ETI non cotées et 9 % des PME l’ont développé à ce jour.
En plus d'être un vecteur de partage de la valeur, l'actionnariat salarié permet le partage de l'information et de la stratégie dans l'entreprise.
Le fait de fédérer les salariés à la création de richesse vaut reconnaissance de leur contribution à la croissance et à la rentabilité de l'entreprise, générant de la confiance, et participe aux fondements d'une culture de responsabilité et fidélise les salariés.
Au niveau des entreprises du CAC 40, l'actionnariat salarié confirme sa bonne dynamique, avec davantage d'opérations, un intérêt accru des salariés pour les plans d'actionnariat dédiés et une hausse de la part du capital des grands groupes détenue par leurs salariés actionnaires, selon l'enquête annuelle menée par la Fédération française des associations d'actionnaires salariés et anciens salariés (FAS), en partenariat avec Alixio et Clifford Chance.
La reprise de Duralex, le célèbre verrier, par ses salariés le 26 juillet dernier selon la décision du tribunal de commerce d’Orléans qui a opté pour leur proposition sous forme de SCOP (société coopérative de production), a remis ce modèle en lumière.
Ces structures sont souvent perçues comme une forme d’autogestion. En fait, elles fonctionnent plutôt comme des entreprises traditionnelles, avec une gouvernance démocratique où les dirigeants sont élus par les salariés ou par un conseil d’administration. Elles évoluent dans tous les secteurs traditionnels de l’économie, tout en mettant l’accent sur des valeurs démocratiques, la répartition de la valeur et l’écologie.
En fait, la reprise d'entreprise par les salariés (RES) est un processus qui permet aux employés de racheter l'entreprise pour laquelle ils travaillent, dont le déroulement du processus comprend les étapes suivantes :
- Sensibilisation et mobilisation des salariés intéressés par la reprise.
- Évaluation de la viabilité du projet et constitution d'une équipe de repreneurs.
- Négociation avec le cédant sur les conditions de la reprise.
- Montage juridique et financier, souvent via la création d'une holding.
- Recherche de financements (apports personnels, emprunts bancaires, aides).
- Formalisation de la reprise (signature des actes).
Transition et accompagnement par le cédant.
Les formes juridiques possibles comprennent les SCOP, mais aussi une holding par les salariés repreneurs ou le rachat direct des parts ou actions par les salariés.
Ses avantages sont :
- La préservation des emplois et du savoir-faire
- Une forte motivation et implication des salariés devenus propriétaires
- La continuité de l'activité et stabilité pour les partenaires
- La transmission progressive et en douceur pour le cédant
Ce genre de projet comporte des points de vigilance et notamment :
- La mobilisation et l’implication des salariés,
- Le montage financier,
- La gestion du changement, de salariés devenus repreneurs,
- Les compétences managériales et entrepreneuriales,
- Les conflits internes, notamment pour la prise de décisions stratégiques et la répartition des rôles et responsabilités,
- La viabilité économique
Surmonter ces défis nécessite une préparation minutieuse, un engagement fort des salariés, et souvent l'accompagnement d'experts pour naviguer dans les aspects juridiques, financiers et managériaux de la reprise.
La RES peut représenter une opportunité intéressante, notamment pour assurer la pérennité des entreprises, dont le dirigeant part à la retraite. Elle permet de valoriser l'expertise des salariés tout en préservant l'ancrage local de l'activité.
Mon conseil est de vous faire accompagner par des professionnels pour prendre la meilleure décision.
Jean-Luc SCEMAMA
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Fondateur de Transmission et Conseil, je mets à votre service plus de 40 ans d'expérience en tant qu'Expert-Comptable, spécialisé dans le conseil et l'accompagnement personnalisé pour la cession et l'acquisition d'entreprises.